Stade | Explications23 |
Stade 1 « L'exercice des réflexes » (de 0 à 1 mois) |
- Le répertoire des comportements du nouveau-né est très impressionnant. - Les réflexes que possède l'enfant à sa naissance constituent les premières structures de conduite. |
Stade 2 « Les réactions circulaires primaires » (de 1 à 4 mois) |
- Ce stade apparaît lorsque les réflexes commencent à changer pour devenir ce que Piaget appelle des habitudes. - On assiste à l'acquisition de la coordination vision-préhension. - L'enfant est porté sur le geste lui-même. - C'est le prolongement de l'activité réflexe dont les résultats sont pourvuivis pour lui-même. |
Stade 3 « Les réactions circulaires secondaires » (de 4 à 8 mois) |
- L'apparition de l'intentionnalité. - L'enfant est plus intéressé par les conséquences de ses actes. - Il veut faire durer les conséquences intéressantes provoquées par l'action. - C'est l'objet qui est le centre d'intérêt. |
Stade 4 « La coordination des schèmes secondaires » (de 8 à 12 mois) |
- L'enfant met une action au service d'une autre dans la poursuite de son but. - L'enfant a une meilleure capacité à relier des objets et des événements de son environnement. |
Stade 5 « Les réactions circulaires tertiaires » (de 12 à 18 mois) |
- Ce stade est caractérisé par une expérimentation active, une recherche constante de nouveauté. - C'est l'exploration par essais et erreurs. - La conséquence comportementale intègre la relation entre le sujet et les objets, mais aussi celle des objets entre eux. |
Stade 6 « L'invention des moyens nouveaux » (de 18 à 24 mois) |
- L'enfant s'éloigne progressivement de l'action pour entrer dans la représentation mentale. - C'est la transition entre l'intelligence sensori-motrice et l'intelligence représentative. - L'enfant peut imaginer des essais et ne passer à l'action que lorsque la solution est trouvée. |
Limites |
Définition24 |
Exemples |
L'égocentrisme | L'enfant ne peut adopter, en pensée, une autre perspective que la sienne ou adopter un autre point de vue que le sien. | Il croit que les objets sont motivés par les mêmes désirs que lui. Ainsi, il établit avec eux, une relation semblable à celle vécue avec ses parents. |
La centration | L'enfant considère une seule dimension à la fois, ce qui l'entraîne dans des erreurs de raisonnement. | L'enfant peut résoudre des problèmes ayant une seule dimension. |
La pensée statique | La pensée de l'enfant ne peut tenir compte des transformations. L'enfant ne perçoit pas les contradictions présentes dans la logique. | Dans l'évaluation de la quantité de liquide que contiennent deux verres, l'enfant fondera sa réponse sur la hauteur de la colonne de liquide. |
La non-réversibilité | L'enfant est pris avec des transformations qu'il ne peut changer mentalement. Ainsi, il croit qu'un objet peut être, selon la situation, de différentes grosseurs. | Suite à l'exemple précédent, la réversibilité impliquerait que l'enfant puisse imaginer que le liquide est versé à nouveau dans le verre de départ identique au verre témoin. La quantité serait égale. |
Les préconcepts | Le raisonnement de l'enfant n'est pas rendu au point de faire des liens entre les concepts pour se faire une image. Il est encore aux préconcepts où il lui manque des éléments pour compléter l'information. | L'enfant peut parler d'une maison en voyant une image de celle-ci devant lui, mais il n'en est pas encore à la phase qui généralise le terme maison. |
Crise psychosociale | Définition | Comportement |
Confiance par opposition à Méfiance(de 0 à 1 an) | Il s'agit d'acquérir la conviction que quoi qu'il arrive, quelqu'un t'aime et t'appuie : l'acquisition de la confiance de base. | Si l'enfant parvient à apprivoiser ses sensations et ses expériences et si son entourage lui devient familier, bienveillant et fiable, il apprend à se faire confiance dans ce monde et à faire confiance à ce monde. La résultante de ce stade est une sécurité de base où la mère est la personne significative. |
Autonomie par opposition à Doute et honte (de 1 à 3 ans) | La maturation permet l'acquisition d'importantes habiletés de contrôle sur soi-même et l'environnement. Les possibilités pour l'enfant de se déplacer, de se retenir, impliquent un certain contrôle, la possibilité de choisir, donc une certaine automonie. | L'enfant parvient à un meilleur contrôle de sa locomotion, de l'ensemble de ses mouvements. Il a besoin d'encadrement, d'une saine surveillance qui favorise chez lui le développement d'une autonomie. L'enfant mal encadré, trop surveillé ou laissé à lui-même, ne parvient pas à une autonomie raisonnable et développe des sentiments de honte et de doute à l'égard de lui-même et des autres. La résultante à ce stade est le développement d'un contrôle de soi, de la volonté et de la souplesse. Les deux parents sont les personnes significatives. |
Crise psychosociale | Définition | Comportement |
Initiative par opposition à Culpabilité (de 4 et 5 ans) | C'est la période de l'identification. L'enfant veut être comme ses parents, c'est-à-dire puissant, beau, grand, etc. L'enfant est placé entre des désirs de réalisation, d'initiatives, de puissance et la culpabilité associée au fait d'être allé trop loin, d'avoir dépassé la limite permise. | L'enfant de cet âge a une énergie presque illimitée. Il acquiert rapidement des habiletés et des informations. Il est plus sensible à la réussite qu'à l'échec. Il fait des activités pour le plaisir d'agir. Ses nouvelles forces physiques et mentales l'entraînent dans des activités au-delà de ses capacités ou qui sont interdites par les parents ou leurs substituts. Faute de pouvoir composer avec ses limites et celles de l'éducation, l'enfant de cet âge est troublé par la culpabilité. La résultante de ce stade est la constitution d'une orientation personnelle, d'un but dans la vie. La famille au sens large représente l'environnement humain significatif. |
Compétence par opposition à Infériorité (de 6 ans à la puberté) | Le thème dominant de ce stade est l'apprentissage. Devant l'infinie quantité de connaissances à acquérir, le problème est celui de devenir compétent et d'éviter le sentiment d'infériorité associé à l'échec. | L'enfant de ce stade devient débrouillard. Il acquiert les outils nécessaires pour devenir membre actif et productif de la société. Il persévère jusqu'à la fin d'une tâche et il utilise ses habiletés selon ses attentes et celles des autres. D'une part, l'enfant peut valoriser plus que tout l'accomplissement par le travail, d'autre part, il peut se sentir incapable de réaliser, de produire ce que l'on attend de lui et ainsi développer un sentiment d'infériorité l'empêchant d'essayer quoi que ce soit. La résultante de ce stade est un sentiment de compétence ou d'incompétence personnelle. L'environnement humain significatif est constitué de la famille, du voisinage, des professeurs et des compagnons de classe. |
La pizza aux intelligences multiples 28